
Ce lundi 20 avril 2019, le collectif des organisations de défense des droits de l’Homme contre un nouveau mandat CODHONM a animé une conférence de presse à la maison des journalistes à kipé.
L’objectif était de dénoncer farouchement toute tentative d’adoption d’une nouvelle constitution en vue d’un troisième mandat.
Dans une déclaration rendue publique, ces acteurs de la société civile indiquent que cet acte n’honore pas la Guinée et constitue une grave violation de l’article 09 alinéa 1 de la constitution. Par ailleurs, les membres de ce collectif ont dénoncé les arrestations arbitraires orchestrées contre les personnes qui s’opposent à un troisième mandat «le fait d’empêcher des citoyens qui expriment leur opposition à un troisième mandat dans les lieux et places publics, alors que d’autres soutenant illégalement ce troisième mandat, sont autorisés de s’exprimer, souvent avec l’encadrement des forces des forces de sécurité et l’utilisation des moyens d’Etat, constitue une violation manifeste de l’article 8 de notre constitution», dénonce Boussiriou Diallo porte-parole du collectif.
Le collectif dit être engagé à aller jusqu’au bout pour mettre fin à un projet de troisième mandat en République de Guinée.
« Traduire devant les juridictions nationales et internationales tout promoteur de la remise en cause de l’ordre constitutionnel et ceux qui dilapident les moyens de l’Etat à des fins de propagande ; Mettre en place un pool d’avocats qui se joindra à celui existant déjà pour la défense des personnes poursuivies pour leur opposition au projet de nouvelle constitution ; établir et publier une liste nominative et les propos de tous les promoteurs d’une nouvelle constitution pour toutes fins utiles ; alerter la communauté internationale sur les conséquences imprévisibles d’une éventuelle remise en cause de l’ordre constitutionnel» , indique-t-il.
Le collectif invite le Président de la république, d’abandonner toute initiative d’adoption d’une nouvelle constitution afin de briguer un troisième mandat, à la justice d’engager des poursuites judiciaires contre les personnes qui prônent un troisième mandat et celles qui utilisent les biens et deniers de l’État à cette fin, aux forces de défense et de sécurité de garder leur caractère républicain conformément à leur mission constitutionnelle.
MAMOUROUS SONOMOU