Après l’ancien recrue de Kalia du nom de Mamadi Soumaoro, c’est le professeur Hassane Bah, médecin légiste qui a fait sa déposition ce lundi 22 janvier 2024, au  tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry.

Le médecin légiste a confirmé avoir examiné les corps des victimes, révélant des détails poignants sur les modes opératoires utilisés par les auteurs du massacre. Il a déclaré avoir identifié des cas de décès par armes à feu, notant des lésions balistiques avec des orifices d’entrée et de sortie. Parmi ces décès, neuf individus ont été touchés dans le dos, suggérant qu’ils étaient probablement en mouvement au moment des tirs.

 

Hassane Bah a souligné deux cas au niveau céphalique, dont un à bout touchant, précisant que l’arme était placée au niveau temporal avec un tir projetant le cerveau. Il a également évoqué deux cas au niveau de l’abdomen, caractérisés par des éviscérations et des hémorragies abondantes.

 

En plus des victimes touchées par des armes à feu, le médecin légiste a rapporté 27 cas de polytraumatisme, comprenant dix cas de plaies causées par des instruments piquants et tranchants tels que des couteaux et des baïonnettes. Les lésions observées étaient principalement concentrées au niveau du segment céphalique et du thorax, des zones critiques abritant d’importants vaisseaux sanguins et organes vitaux.

Les révélations du Professeur Hassane Bah apportent un éclairage saisissant sur l’ampleur de la tragédie du 28 septembre 2009, rappelant l’importance de la recherche de justice pour les victimes de ce massacre.

Au moment où nous allions sous presse, le témoin poursuivait sa déposition.

Daouda Yansané