La Chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) annoncé le jeudi, 11 janvier 2024, la clôture des débats dans le procès de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, et Cie.

Dans cette affaire, Amadou Damaro CAMARA, Michel KAMANO, Zeinab CAMARA et Jin Sun CHENG sont poursuivis dans cette affaire pour des faits présumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité portant sur un montant de 15 milliards de francs guinéens destinés à l’aménagement du site pour la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale au niveau de la cité directionnelle de Koloma dans la commune de Ratoma.

Sur les 4 prévenus qui devaient répondre à l’audience d’aujourd’hui, seuls Amadou Damaro Camara et Zenab Camara ont comparu.

A la barre, devant le président Francis Kova Zoumanigui, Amadou Damaro Camara était le seul à répondre aux questions du conseil de la partie civile et celles du ministère public.

Tout comme à sa première comparution, Amadou Damaro Camara a affirmé avoir obtenu la majorité de ses biens quand il évoluait dans le secteur privé. Et que, ce sont seulement ses parcelles de Dubreka qu’il a obtenues quand il était à l’Assemblée nationale. Celles de N’Zérékoré, a-t-il dit, sont des propriétés familiales. Pour ce qui est de son ancienne entreprise Damaro Truking, il a indiqué qu’il l’a acquise et revendue bien avant son accession à l’Assemblée.  « Donc, je ne vois pas en quoi je devrais revenir là-dessus. Et même si je le voulais, je ne pourrais pas vous fournir des actes parce qu’elle a été liquidée il y a 14 ans et vous pouvez obtenir toutes les informations en cliquant sur Damaro Truking sur Google » , a-t-il répliqué.

Au terme de ces échanges houleux sur l’utilisation des 15 milliards incriminés et les faits d’enrichissement illicite liés notamment au patrimoine du principal mis en cause, Amadou Damaro Camara, la Cour a déclaré clos les débats et renvoyé au 25 janvier prochain pour les plaidoiries et réquisitions.

TAOB