Un mois après son évasion à la maison centrale de Conakry lors d’une opération commando qui a fait neuf morts, le colonel Claude Pivi est toujours en cavale.

Si ses co-évadés, Moussa Dadis Camara, Thiegboro Camara, Blaise Goumou ont été rattrapés et remis en détention, l’ex ministre en charge de la Sécurité Présidentielle sous le régime du CNDD reste introuvable malgré l’opération de chasse à l’homme déclenchée par les autorités.

Désormais, le Gouvernement guinéen sollicite l’appui de la communauté internationale pour retrouver le fugitif. Cette information ressort de l’entretien entre la Sous-Secrétaire Générale de l’ONU en charge de la lutte contre les Violences sexuelles Madame Pramila PATTEN et le Ministre guinéen de la justice et des droits de l’Homme Alphonse Charles Wright. Selon le compte-rendu fait par le Ministère guinéen de la justice sur son compte Meta, Pramila a salué la réaction du département de la Justice au lendemain de l’attaque du 4 novembre 2023 à travers la rencontre avec les victimes et leurs conseils.

Radié des effectifs de l’armée et dont la tête a été mise à prix après avoir décampé de la maison centrale, Jean Claude Pivi n’aura aucune chance de rester longtemps dans l’ombre a déclaré Alphonse Charles Wright en en marge des travaux de la 22è session de l’Assemblée des États Parties au Statut de Rome.

« Les deux parties ont souligné la nécessité de mobiliser la Communauté internationale auprès de la Guinée dans sa lutte contre l’impunité. En ce qui concerne le cas de Jean Claude PIVI, sa recherche et sa traduction devant la justice ne fera aucun défaut de la part de toutes les institutions sans violer sa présomption d’innocence dans les événements du 28 septembre 2009. Aucun pays de l’Assemblée des États parties au Statut de Rome n’acceptera le séjour du fugitif sur son sol », mentionne le département de la justice et des droits de l’Homme.

Pour l’heure, l’option d’émission d’un mandat d’arrêt contre cet officier radié de l’armée n’est pas à exclure par les autorités.

TAOB