Mr. Leonardo Santos Simão, Special Representative and Head of the United Nations Office for West Africa and the Sahel (UNOWAS), briefs the Security Council meeting on peace consolidation in West Africa.

En présentant son dernier rapport sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire de la région Ouest-africaine, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS)  a insisté sur la nécessité d’unir les efforts pour atteindre l’objectif majeur relatif au retour à l’ordre constitutionnel dans les pays en transition (Guinée, Mali, Bukina Faso) dans délais impartis.

Devant le Conseil de sécurité des Nations Unies le mardi 25 juillet 2023, Léonardo Santos Simão a livré ses préoccupations. Dans une note de 17 pages qui couvre la période du 31 décembre 2022 au 29 juin 2023, le diplomate onusien a évoqué la persistance des tensions sociopolitiques et le rétrécissement de l’espace civique et politique, l’aggravation de la situation humanitaire ainsi que la dégradation de la situation sécuritaire dans la région.

Pays en transition dans l’espace CEDEAO

« Le Burkina Faso, la Guinée et le Mali, en transition politique, ont demandé à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de lever sanctions qui leur ont été infligées à la suite de leurs changements anticonstitutionnels respectifs de gouvernement. Toutefois, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a décidé de maintenir ses sanctions existantes et a imposé de nouvelles interdictions de voyager aux membres du gouvernement et d’autres hauts fonctionnaires de ces États. La CEDEAO a également réitéré la nécessité d’ouvrir l’espace politique et d’assurer un dialogue politique inclusif », a rappelé ce haut responsable de l’ONU devant le Conseil de Sécurité.

Pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée

Léonardo Santos Simão note qu’en Guinée, le ministre de l’Administration territoriale et Décentralisation, Mory Condé, a appelé le 28 avril, au soutien de la communauté internationale pour mobiliser environ 6 000 milliards de francs guinéens (600 millions de dollars) pour la mise en œuvre du plan de transition. Un montant qui rencontre des difficultés à être réunis.

Négociation pilotée par les religieux

Suite aux appels persistants en faveur d’un dialogue national, les chefs religieux ont tenté de faciliter le dialogue entre les autorités de transition et Forces vives de Guinée, un groupe de partis politiques et organisations de la société civile. Les pourparlers ont d’abord conduit à une suspension des manifestations en mars ; celles-ci ont repris le 10 mai lorsque les Forces vives de Guinée ont exprimé leur insatisfaction du processus. Il précise que dans ce contexte, le président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya, a dissous deux bataillons et procédé à une réorganisation mineure du gouvernement.

Restriction de libertés

L’ONU se dit préoccupée par les restrictions croissantes des libertés civiles, y compris les interdictions manifestations pacifiques et la détention d’opposants politiques dans certains contextes. « Il est crucial que les autorités nationales promeuvent, protègent et respectent pleinement les droits de l’homme », appelle M. Siamo.

TAOB