Devant le tribunal correctionnel de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, Oumar Sylla alias Foniké Menguè coordinateur nationale du FNDC a donné sa version ce vendredi, 9 juin 2023.

Poursuivi pour des faits de participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices privés et publics, coups et blessures volontaires, Il a rejeté les accusations portées à son encontre.  Sur un ton ferme, l’activiste a laissé entendre que ce procès est tout simplement un théâtre.

Selon lui, « s’il y a quelqu’un qui doit assumer ce qui s’est passé ce jour de manifestation, ce sont les gens qui ont interdit la manifestation ». 

« Monsieur le juge, ce procès est un théâtre, une mise en scène totale. Je ne reconnais pas les faits. Dans la nuit du 29 au 30 juillet, aux environs de 2 heures du matin, j’étais à mon domicile, dans mon lit, j’ai eu la visite de 2 personnes encagoulées, en civil, armées jusqu’au dent. Je suis cardiaque, ils m’ont arrêté manu militari. Ils ont frappé mes frères qui étaient là auprès de moi. J’ai été bastonné avant de me foutre dans leur véhicule, destination la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale. Les gens là m’ont proposé des postes ministériels, je n’ai pas accepté », a-t-il expliqué. 

 Poursuivant, il a réitéré la détermination de la coordination ale Nationale du FNDC en faveur du respect du droit : « On se bat pour le respect de la loi. On n’acceptera pour personne, pour aucune autorité de violer la loi devant nous », avant d’ajouter que « la violation de la loi, c’est l’interdiction de la manifestation ». 

« Ce n’est pas la prison qui nous fera reculer, nous avons décidé de nous sacrifier pour la démocratie, nous sommes en train d’accomplir cette mission », renchérit-il.

TAOB