Poursuivie pour vol d’argent au préjudice Madame Mariama Komara, la jeune fille Bintou Naité, couturière de profession âgée de 18 ans, a été condamnée le mardi, 28 mars 2023 par le tribunal de première instance de Dixinn lors de son audience correctionnelle.

À la barre, la prévenue a reconnu les faits de vol qui lui sont reprochés tout en présentant des excuses à la victime. Dans ses explications, elle a dit : « j’étais malade et il fallait que je me soigne, raison pour laquelle j’ai pris l’argent et je suis allée à Forécariah pour me soigner. C’est là-bas que tout l’argent est fini. Je regrette mon acte et je demande pardon à Mariama Komara », a-t-elle plaidé.

Contrairement aux explications de la prévenue, la partie civile a déclaré que les faits sont clairs dans cette affaire. Elle a dit ceci : « je ne suis pas tranquille car je voyage à chaque fois pour Paris. Je considérais Bintou comme ma propre sœur. Comme ma fille me disait tout le temps de la laisser rester chez nous, j’ai accepté et je lui ai traité au même titre que mes enfants. J’ai plus de 8 locations et c’est ma fille qui gérait cela, quand les locataires amenaient l’argent en l’absence d’elle, Bintou comptait toujours et gardait jusqu’à l’arrivé de ma fille. Ce 17 février 2023, ma fille m’a appelé en me disant que Bintou n’avait pas préparé et qu’elle ne savait pas où elle se trouvait. C’est dans cette circonstance que j’ai dit à ma fille de prendre l’argent là-bas pour faire à manger. Mais malheureusement l’argent avait disparu y compris Bintou et elle n’a laissé aucune trace ».

Pour finir, la plaignante a déclaré son désistement dans cette affaire.

Dans ses réquisitions, l’empereur des poursuites a affirmé que Bintou était en éducation chez cette dame, qu’elle a profité de sa gentillesse pour commettre ce vol. Il a sollicité du tribunal de la retenir dans les liens de la culpabilité. Pour la répression, sur l’action publique, de la condamner à 3 ans de prison dont 1 an assorti de sursis et au paiement d’une amende d’un million de francs guinéens.

Sur l’action civile, de constater de manière verbale le désistement de la partie civile et d’en tenir compte.

De son côté, l’avocat de la défense a sollicité de la juridiction d’accorder les circonstances atténuantes pour sa cliente conformément aux dispositions des articles 135 du code pénal guinéen et de délibérer sur siège afin que sa cliente recouvre la liberté et continue son traitement.

Finalement, la juge Madame Damba Oularé l’a déclaré coupable des faits de vol. Pour la répression, elle a condamné la prévenue à un an de prison avec sursis et au paiement d’une amende de 500 mille GNF.

Fatoumata Condé