Ils ont été condamnés pour des faits de faux et usage de faux en écriture publique le mercredi, 26 octobre 2022. Il s’agit du journaliste Ives Claver Kolié , Foromo Loua et Kanvaly Sacko.

A l’origine de leurs ennuis, les prévenus ont été appréhendés avec des badges d’accès contrefaits à la salle au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte à la Cour d’Appel de Conakry, qui abrite le procès du massacre du 28 septembre 2009.

Avant le délibéré de la juridiction, les prévenus ont regretté leur acte et demandé la clémence suite aux réquisitions et plaidoiries.

Rappelant les faits, le représentant du ministère public a soutenu que c’est Ives Claver Kolié qui aurait falsifié la carte d’accès à la salle d’audience pour permettre à ses collègues (Foromo Loua et Kanvaly Sacko) d’y accéder, sachant bien qu’ils ne sont pas journalistes.

« Arrêtés par les forces de l’ordre déployées sur les lieux et aussitôt entendus par les services compétents, ces mis en cause ont tout de suite reconnu les faits de faux et d’usage de faux à eux reprochés », a expliqué le substitut du procureur.

Pour ses réquisitions, le parquetier a demandé au tribunal de retenir Ives Claver Kolié dans les liens de la culpabilité du faux et Foromo Loua et Kanvaly Sacko dans les liens d’usage de faux à reprochés. En outre, le représentant du ministère public a requis la condamnation des prévenus à 3 mois de prison.  Il a également sollicité la restitution de tout objet n’ayant pas de lien avec l’infraction aux prévenus tels que leurs téléphones et les amulettes saisis sur eux.

Conscient de la gravité des faits reprochés aux mis en cause, la défense a dans ses plaidoiries imploré la clémence de la juridiction. A défaut de la relaxe, elle a demandé au tribunal de condamner les prévenus au temps qu’ils ont mis en prison.

Finalement, le tribunal correctionnel de Kaloum a déclaré le journaliste Ives Claver Kolié coupable des faits de faux, et Foromo Loua et  Kanvaly Sacko coupables des faits d’usage de faux.

Pour la répression, les condamne au temps mis (13 au 26 octobre 2022) Dans son verdict, la juridiction a ordonné en outre la restitution des objets placés sous scellé n’ayant pas de lien direct avec l’infraction commise y sans oublier la confiscation des faux badges saisis sur eux.

TAOB