L’ensemble des demandes et exceptions soulevées par les avocats de la défense comme celles de mise en liberté et de mise en résidence surveillée du Capitaine Moussa Dadis et l’évacuation sanitaire d’Aboubacar Diakité dit Toumba ont été rejetées par le tribunal criminel délocalisé de Dixinn.

La décision a été rendue ce lundi, 10 octobre 2022 par le juge Ibrahima Sory II Tounkara, président du tribunal criminel de Dixinn.

Par rapport aux nullités des rapports médicaux et la constitution de partie civile de l’OGDH, l’AVIPA et la FIDH, la juridiction a jugé inopportun de se prononcer.

Le collectif des avocats de la défense s’est indigné par le délibéré du juge audiencier. Par la voix de Salifou Béavogui, les avocats de Moussa Dadis Camara, Toumba Diakité et Cie dénoncent une décision qui viole la loi.

« C’est une réaction de déception totale, un sentiment qui prône la violation systématique de la loi. Les arguments que nous avions soulevés ne pouvaient pas être rejetés. Il est clair comme établi dans les dossiers de la procédure que les ONG OGDH, AVIPA n’ont aucune qualité de figurer dans cette procédure.  Le tribunal a préféré dire que cette demande est inopportune. Par rapport à la loi de détention, le tribunal a rejeté notre demande, alors que nos clients ont fait treize ans en détention. Par rapport à l’article 252, le tribunal vient de nous surprendre en acceptant que nos clients devraient se constituer prisonniers en dehors même du fait qu’il y ait une ordonnance de contrainte d’accord (…). », a indiqué Me safifou Béavogui.

De son côté, la partie civile requiert satisfaction du délibéré rendu par la juridiction.   « C’est une excellente décision, les exceptions qui avaient été soulevés n’étaient qu’un moyen dilatoire pour retarder l’ouverture du procès au fond. Donc le tribunal a jugé que les exceptions étaient les unes mal fondées, les autres inopportunes. Le tribunal a donc s’est prononcé pour qu’enfin on connaisse le fond de cette affaire. Donc on a hâte de commencer les débats », a déclaré Me Alpha Amadou DS Bah, un des conseils de la partie civile.

A rappeler que les 11 accusés sont poursuivis pour des faits présumés de meurtres, assassinats, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agent de la force publique, tortures enlèvement et séquestration, non-assistance à personne en dangers, violences sexuelles, attentats à la pudeur, détention illégale de matériels de guerre de première catégorie et complicité de ces infractions.

TAOB