C’est désormais officiel. L’UFDG, membre de l’ANAD  a rejeté la main tendue du gouvernement qui a appelé au dialogue national.

Pour rappel, dans un courrier, le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a invité Cellou Dalein Diallo au dialogue. En réponse,  l’ANAD a dit niet par la voix de son vice-président, Dr Fodé Oussou Fofana qui a exprimé cette position le jeudi 23 juin dans une radio privée de la place en ces termes: « En France, le président Emmanuel Macron ne peut pas inviter tous les partis politiques au nombre de plus de 250 personnes. En Guinée, comment  vous allez  mettre dans une salle tous les partis politiques. Aujourd’hui, il y en a qui se réclament leaders politiques mais en réalité, ils ne roulent que pour le Comité National du Rassemblement pour le Développement. Pire, ils ne veulent même pas qu’il y ait élection en Guinée. Ces partis politiques sont connus, ils se comportent comme s’ils sont de la mouvance et que nous, nous sommes de l’opposition. Ils sont d’accord sur tout. Nous n’allons pas répondre à cette invitation pour deux raisons: nous ne sommes d’ailleurs pas concernés pour ce troisième round dans la mesure où nous n’avons pas participé à la première ni à la deuxième. Par contre, nous sommes prêts à participer à une concertation claire et nette. C’est-à-dire, le Premier ministre Mohamed Béavogui va demander au président Colonel Mamadi Doumbouya de prendre un décret pour mettre en place un cadre de dialogue. Dans lequel décret, il va demander aux partis politiques et à la société civile d’envoyer des représentants, il doit y avoir des partenaires techniques et un facilitateur représentant de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO). Nous ne participons pas à une Mamaya », a conclu Dr Fodé Oussou Fofana.

Oussaye Lamine