Joël Aïvo et trois accusés sont poursuivis pour complot contre l’autorité de l’État et blanchiment dans la capitale béninoise, Porto-Novo. Les quatre co-accusés ont tous plaidé non coupable devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), ce lundi 6 décembre.

Joël Aïvo, chemise blanche aux manches relevées et gilet bleu de détenu par-dessus, a plaidé non coupable le premier. D’une voix ferme, il a répondu : « Madame la présidente, je ne reconnais pas les faits ». Les trois autres co-accusés, deux militaires et le responsable financier de son mouvement  Dynamique Aïvo, donnent la même réponse.

La présidente résume ensuite les faits. Elle rapporte des propos tenus par l’opposant, qui aurait annoncé en pleine tournée une alternance certaine à l’occasion d’élection présidentielle. Ensuite, elle parle d’un projet de coup d’État imaginé par un soutien financier du constitutionnaliste, puis elle ajoute qu’une réunion aurait eu lieu dans son bureau.

Joël Aïvo mis hors de cause par un co-accusé

Enfin, sur le blanchiment d’argent, les quatre prévenus auraient manipulé des biens d’origine douteuse, selon la présidente.

À la barre, le premier prévenu qui est interrogé – un ancien militaire – reconnaît l’existence d’un tel projet. Mais selon le militaire, il s’agissait plutôt d’un projet pour escroquer son concepteur et pour lui soutirer un peu d’argent. Il n’y a jamais eu de projet réel de coup d’État.

Il met d’ailleurs le professeur Aïvo hors de cause. Il dit ne pas le connaître et n’a jamais tenu des réunions avec lui. Cela fait bientôt huit mois que l’opposant Joël Aïvo est en détention provisoire. Selon ses avocats, le dossier est vide et il s’agit d’un procès politique.

RFI