Placé sous mandat de dépôt depuis le 16 juin 2020, Faya Victor Kamano qui se dit formateur en marketing et collaborateur de la société Kalissy a comparu devant le tribunal de Première Instance de Kaloum mardi, 12 Octobre.

Il est poursuivi pour introduction frauduleuse des données dans un système informatique pour une affaire de retrait de plus de 300 millions de francs guinéens au préjudice de la société Cash Minutes.

A la barre, le prévenu a nié les faits affirmant son ignorance du caractère frauduleux de ses opérations de crypto-monnaie.

« Je ne sais pas s’il s’agit des retraits frauduleux ou pas. C’est M kourouma qui me consultait pour dire qu’il y a des gens qui ont besoin de crypto monnaie. Il était notre interface avec les clients. Je ne lui connais pas physiquement parce qu’il est installé en Grande Bretagne. Quand je reçois l’argent, je l’achète en crypto monnaie chez Kalissi pour revendre. J’ai 15 à 20% comme intérêt pour chaque transaction ».

Sur la question de l’avocat de la partie civile Me Rafiou Rajah par rapport à son accès au compte de la société, il se défend : « je n’en sais rien sur ça. C’est seulement Kourouma qui connait comment a fait. Lors de mes opérations de retrait, j’ai utilisé trois cartes, la mienne, celle de ma sœur et de mon ami David après vérification à la Banque ».

« J’étais avec mon ami David, lorsque Kourouma m’a envoyé de l’argent. Comme je n’avais pas de pièce d’identité avec moi, Leno Tamba David m’a emprunté sa carte pour faire le retrait », s’est-il défendu.

Pour démasquer le comportement fautif du mis en cause, l’avocat de la partie civile démontré que Faya Victor Kamano est loin d’être l’image qu’il présente de sa personne mais plutôt un stagiaire au service des urgences à Ignace Deen. Pire, qu’il serait fabriqué un compte sur facebook pour faire marcher ses manœuvres en se faisant passer pour un agent commercial, voire une société.

Face aux rudes questions du parquet et de la partie civile, il passe sous silences sur certaines interrogations : « Tout ce que vous voulez savoir se trouve sur ma page dénommée Tiris ».

Si la partie civile tire sa ficelle, la défense y trouve un acharnement contre son client. D’après l’avocat de Faya Victor aucune fausse carte n’a été utilisé pour des retraits ajoutant que son client est juste poursuivi pour introduction frauduleuse des données dans un système informatique et non pour escroquerie, encore moins de détournement.

Finalement, le juge audiencier a renvoyé l’affaire au 26 octobre prochain pour l’audition de la partie civile.

TAOB