Poursuivie aux côtés de 50 autres, pour « faux en écriture publiques et faux commis dans certains actes administratifs et complicité », Juliette Titi Kamano, directrice nationale du concours et examens (précédemment directrice nationale des gestions de carrière à la fonction publique) a comparu lundi 12 juillet 2021 au tribunal correctionnel de Kaloum.

A la barre, la prévenue accusée d’être le cerveau de la fameuse affaire de faux matricules à la fonction publique guinéenne a nié en  les allégations portées à son encontre.

Pour dégager sa responsabilité dans cette affaire, Juliette Titi Kamano  dit que sa signature a été scannée ou imitée  dans les documents incriminés.  Ce que la défense approuve à travers l’un de ses avocats  Me Antoine Pépé Lama. : « Cinq (5) ans d’affabulation, d’accusation gratuite, de dénonciation calomnieuse, de nuisance contre l’honneur et la considération des honnêtes citoyens. C’est à cet exercice que monsieur Koly et sa bande se sont livrés pendant toute cette période. Aujourd’hui, les débats ont été largement édifiants et la conduite des choses nous a permis de comprendre dans quel camp se trouve le faux. Il a été prouvé dans les débats que c’est Koly et sa bande qui sont bénéficiaires de faux documents et qu’ils veulent à tout prix en jouir. Vous avez suivi madame Juliette Titi Kamano expliqué avec clarté, sincérité le début et la fin de ce dossier. Elle a indiqué les arrêtés qui sont faux. Il se trouve que les documents déclarés faux sont ceux qui se trouvent avec Koly et sa suite ; et, c’est avec ces arrêtés là qu’ils veulent à tout prix induire la justice dans les erreurs. Je vous donne un seul exemple relatif à l’arrêté n°4716 du 18 juin 2017. Vous remarquerez qu’à la page 3 notamment au numéro 174, c’est le nom de Koly Geopogui qui apparait et quand on a fait le comparatif avec l’arrêt original, il a été constaté que c’est par altération que Koly a introduit le nom de son fils dans un arrêt faux. Donc, en espèce c’est monsieur Koly qui devrait être à la place des prévenus et non l’inverse. Nous sommes vraiment désolés que son message soit relayé vigoureusement dans la presse et que l’opinion publique soit souillée par des propos qui ne se reposent sur aucun élément probant. Nous avons confiance que cette procédure va aboutir indubitablement à des décisions de relaxe et que Koly et sa bande se retrouverons à la place des prévenus ».

Par contre la partie civile , se réjouit de la comparution de Juliette Titi Kamano suite à un « mandat d’amener » décerné à son encontre à l’audience du 21 juin dernier.

« Cette journée a été marquée par la comparution de certains prévenus notamment certains cadres de la fonction publique qui sont cités dans cette affaire. C’est une nouveauté qui nous satisfait à plus d’un titre. Le deuxième aspect de cette journée qui nous satisfait, c’est que ces prévenus ont comparu à leurs côtés leurs avocats. Ce qui équilibre un peu le débat. Maintenant, c’est tout à fait normal qu’elle (Titi Kamano) comparaisse dans la mesure où elle est renvoyée par le juge d’instruction à l’effet de donner sa version des faits relativement à ces cas. Il y a eu des signatures à elle pour savoir si elle les reconnaît », a indiqué Me Zézé Kalivogui,

Finalement,  le tribunal a finalement renvoyé l’audience au 20 septembre prochain pour la suite des débats.