Poursuivis pour des faits d’escroquerie, entrave à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés, les concessions et l’égalité de service public et complicité, le Maire et le 1er vice-maire de la commune de Matam ont comparu ce lundi 21 juin 2021 au tribunal de première instance de Mafanco.

A la barre, ils ont nié toutes les charges qui sont retenues contre eux.

Si Seydouba Sacko a reconnu avoir signé un contrat avec une PME de ramassage d’ordures sans appel d’offres, Ismaël Condé a quant lui, reconnu avoir orienté les responsables de la PME vers le Maire afin de faciliter l’obtention d’un contrat avec la Mairie.

Dans cet autre dossier, Ismaël Condé, transfuge du RPG arc-en-ciel et membre du bureau politique national de l’UFDG est poursuivi pour offense au Chef de l’Etat, production, diffusion et mise à disposition d’autrui, des données de nature à troubler l’ordre public, injures par le biais d’un système informatique”. Concernant cette  affaire, il a reconnu avoir transcrit littéralement, sur sa page Facebook les propos tenus par le président de la République en 2003 à l’époque opposant : « Lorsque le président de la République était opposant, il a déclaré dans une université en France qu’on fait la guerre parce qu’il n’y avait pas de démocratie en Afrique (…). J’ai ensuite dit que seules les armes pourraient faire partir Alpha Condé, parce qu’il ne s’impose que par les armes ».

Devant le prétoire du palais de la justice  Ismaël Condé , s’est montré imperturbable  et  de n’avoir peur  de rien : « personne ne peut apporter de moindre preuve ici que le président de la République en personne en disant à ses militants ‘apprêtez-vous à l’affrontement’ leur invitait réellement à l’affrontement entre guinéens. Personne non plus ne peut apporter de moindre preuve que le chef de l’Etat en disant que cette élection c’est comme si nous étions en guerre, demandait à ses partisans d’aller faire la guerre à l’autre camp ».

Poursuivant, l’accusé  s’assume : « personne ne peut apporter de moindre preuve contre moi en mettant la vidéo du Professeur Alpha Condé au colloque de Paris où toutes les autres communications que j’ai faites sur ma page Facebook que j’invitais les guinéens à prendre les armes ou que j’étais disposé à prendre les armes contre mon pays. C’était purement une communication politique et rien d’autre’’.

J’ai été  dit-il à l’école politique du professeur Alpha Condé.

Si j’étais violent poursuit-il, ça veut dire que c’est lui qui m’a appris la violence alors qu’il n’était pas violent’.

« Je n’ai pas insulté le président de République. Depuis 20 ans, j’ai milité pour Alpha Condé et le parti qu’il a créé. Ma mère a milité dans le parti du professeur Alpha Condé, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) », a-t-il rappelé.

Pour sa propre défense, Ismaël Condé a demandé à la présidente du tribunal, Djénabou Donghol Diallo, de le relaxer. ‘’Je vous implore de me laisse rentrer chez moi après plus de 9 mois de détention pour que je continue à me battre pour mon pays, ma commune et aux valeurs démocratiques auxquelles je crois’’.

L’audience a été renvoyée au 28 juin 2021 pour la comparution des témoins.

Affaire à suivre !

TAOB