Détenu à la maison centrale de Conakry depuis le 09 mai 2014 pour une affaire de « viol et séquestration » d’une fille dans la préfecture de Coyah, Amadou Camara, alias ‘’Serpent’’ sera fixé sur son sort le mardi 30 mars prochain par le tribunal criminel de Mafanco

Au terme des débats dans ce dossier, le mis en cause qui dit être danseur, a reconnu  les accusations portées à son encontre, après de 7 ans de détention préventive.

Pour aiguiser sa ligne de défense, la représentante du ministère public Joséphine Loly Tinkiano, a rappelé les faits avant de demander  la condamnation de l’accusé à 20 ans de réclusion criminelle.

«Monsieur Amadou Camara, alias Serpent, est poursuivi devant votre tribunal pour des faits de viol et séquestration. Des faits qui se sont déroulés dans la nuit du 07 au 08 décembre 2013 dans la préfecture de Coyah. L’accusé présent ici a reconnu les faits qui lui sont reprochés à l’enquête préliminaire… La victime a dit devant vous ici qu’elle ne s’est pas trompée de personne et que c’est bien celui-ci (Amadou Camara) qui a abusé d’elle. Elle dit que Amadou Camara est celui qui venait souvent derrière notre Cour. C’est pourquoi, nous ministère public disons que les preuves des faits sont concrètes. Pour cela que nous allons requérir qu’il vous plaise de retenir Amadou Camara dans les liens de la culpabilité des faits à lui reprochés en ce qui concerne le viol… Pour la séquestration, elle  a été  bien établie. Le ministère public requière qu’il vous plaise de condamner Amadou Camara à  20 ans de réclusion criminelle », a requis la procureure Joséphine Loly Tinkiano.

De son côté, l’avocat de Amadou Camara a douté de la crédibilité du procès-verbal d’enquête préliminaire versé au dossier de la procédure. Ensuite, il a demandé  la relaxe pure et simple son client : « les faits reprochés à mon client ne sont qu’un simple montage de la police. A l’enquête préliminaire, monsieur Amadou Camara n’a pas reconnu les faits à lui reprochés. Devant vous ici, il n’a pas reconnu les faits. Nous la défense, nous n’avons pas dit que la fille n’est pas victime de viol, mais le coupable n’est pas notre client. Le ministère public n’a pas fourni les preuves de sa poursuite. Nous doutons du procès-verbal versé au dossier. C’est pourquoi, nous demandons à votre tribunal d’ordonner la relaxe pure et simple de notre client Amadou Camara ».

Finalement,  la juridiction  a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le mardi 30 mars prochain.

A suivre !

TAOB