Initialement prévu ce lundi, 22 février 2021, le procès opposant le journaliste Mohamed Mara au président du mouvement Labésanyi Cheick Ahmed Fofana (Sheick Affan) poursuivi pour « menace de mort, diffamation, injures, diffamation, diffusion des données portant atteinte à la dignité humaine » a été une nouvelle fois renvoyé au 8 mars prochain à la demande du ministère public.

Selon notre source, la maladie du substitut du procureur de la République en charge du dossier est à l’origine de ce report.  Mais pour les avocats de la partie civile cette décision est incompréhensible et viole le principe d’indivisibilité du parquet .

« Du point de vue strictement juridique, il y a le principe d’indivisibilité du parquet. Ce qui veut dire que quand le substitut du procureur est malade, un autre substitut aurait dû reprendre le dossier. Parce que ce n’est pas un dossier compliqué, il est aussi simple que le mot. Donc c’est un étonnement. Moi, je vais repartir en France et revenir dans deux semaines. Cette audience, c’est comme une femme enceinte qui est en état d’accoucher. Quoi qu’il en soit, il va falloir qu’elle accouche. Donc il va falloir que cette audience ait lieu », a indiqué maître Alpha Yaya Dramé, avocat de la partie civile.

A l’image de  l’avocat de la partie civile,  celui  de la défense  aussi a exprimé sa déception  de ce énième renvoi. « On s’était opposé à cette demande de renvoi, parce qu’elle n’est pas fondée en droit. Vous savez, le ministère public est régi par le principe de l’indivisibilité. Ça veut dire qu’un représentant du ministère public, une fois à l’audience, ne peut plus demander le renvoi de l’affaire au motif que c’est un autre membre du ministère public qui connaîtrait mieux le dossier comme ce fut le cas là. Nous sommes déçus de cette demande de renvoi sollicitée par le ministère public et acquiescée par la partie civile. Mais, comme c’est une décision de justice, on n’a pas de choix, on ne peut que l’accepter même à contrecœur », a déclaré Me Lancinet Sylla.

TAOB