Me Salifou Béavogui

Le mercredi, 20 janvier 2021, devant le juge des référés du tribunal de première instance de Dixinn, les avocats de l’UFDG ont fustigé la fermeture des locaux du principal parti d’opposition en Guinée.

Lors des débats à huis-clos, ils ont demandé la réouverture du siège et des bureaux de la formation politique. C’est ce qu’a expliqué Me Salifou Béavogui, membre du collectif des avocats de l’UFDG.

« Le siège et les bureaux de l’UFDG ont reçu tout simplement la visite d’hommes en uniforme. Aucune notification administrative ni judiciaire n’a été adressée à l’UFDG. Et cela depuis le 20 octobre 2020. Donc, cela fait trois mois jour pour jour aujourd’hui que les lieux sont barricadés. C’est de l’injustice pure et dure. Cela n’était jamais arrivé en Guinée », a déclaré Me Salifou Béavogui.

L’Agent Judiciaire de l’Etat qui représente les trois ministères (Ministères de la Sécurité et de la protection civile ; de la Défense nationale ; et l’Administration du territoire et décentralisation) visés par la plainte de l’UFDG, a  brandi des raisons de sécurité pour justifier la fermeture des locaux de la formation politique.  Il a également demandé au juge de se déclarer incompétent au profit de la juridiction de droit commun.

Droit dans ses bottes, le collectif des avocats mise sur le prochain verdict  du juge des référés, pour rétablir la vérité et observer  les droits de son client.

« La partie adverse, n’ayant pas d’arguments, avec une fuite en avant, a improvisé des arguments pour nous dire que c’est pour des raisons de sécurité, alors que cette raison aurait dû être écrite et adressée à l’UFDG. Si c’était une décision prise en bonne et due forme qui avait été signifiée à l’UFDG, la loi indique la Cour suprême comme juridiction de recours.

On aurait attaqué la décision devant la Cour suprême. Mais en réalité, aucune décision n’a été prise, c’est simplement par la force qu’on est venu occuper les lieux. Cela est inacceptable. Nous, en tant qu’avocats de l’UFDG, nous n’avons pas d’autres solutions que de nous adresser au juge des référés », a dit Me Béa.

La décision du tribunal est attendue le 3 février 2021.

TAOB