Justice

Le mardi 1er décembre 2020, le tribunal correctionnel de Mafanco s’est prononcé sur  le sort d’un certain Aboubacar Sidiki Camara. Au terme d’un procès qui a duré que quelques heures, le tribunal l’a déclaré  coupable des faits de détention et consommation de chanvre indien. Pour la répression, il est condamné à  trois (3) mois de prison ferme

  A la barre, le prévenu a plaidé non coupable tout en clamant son innocence dans cette affaire. « C’est plutôt l’agent qui m’a pris au collet. Moi je n’ai rien fait. J’étais en train de discuter avec une vendeuse de chapeaux, c’est pendant ce temps qu’il (l’agent) est venu me prendre au collet », a nié la première  chef d’accusation contre lui.

Concernant la détention et la consommation du chanvre indien, Aboubacar Sidiki Camara a dit devant le magistrat qu’il ne fume que la cigarette, mais non  plus  la drogue. « Moi, c’est de la cigarette seulement que je fume et non de la drogue. On a jamais vu ça (le chanvre indien) avec moi », s’est-il défendu.

 La procureure, Joséphine Loly Tinkiano, a fait savoir au tribunal qu’Aboubacar Sidiki Camara s’est inscrit dans une logique de négation systématique des faits pour sauver sa tête dans cette affaire.

« Monsieur le président, Aboubacar Sidiki Camara est poursuivi devant votre tribunal pour des faits d’outrage à agent, détention et consommation du chanvre indien. Les faits mis à la charge se sont déroulés au port, quand il à refusé d’être contrôlé par un agent des forces de sécurité sur qui il s’est jeté. Un fait qu’il a reconnu à l’enquête préliminaire, mais qu’il a nié devant vous ici… En ce qui concerne la détermination et la consommation du chanvre indien, le prévenu a nié les faits ici à la barre. Des faits qu’il a aussi reconnu aux cours des enquêtes préliminaires. Mais, monsieur le président, en plus du fait qu’il soit arrêté au milieu de plusieurs autres personnes, des éléments de preuve sont versés dans le dossier de procédure. Aujourd’hui, il nie les faits pour simplement se tirer d’affaire. Mais, nous ministère public, nous savons que vous le président, vous êtes un magistrat rompu à la tâche donc aguerri », a expliqué l’empereur des poursuites.

C’est pourquoi, dans ses réquisitions, le ministère public a sollicité un an d’emprisonnement contre le prévenu. « Nous requérons qu’il vous plaise de retenir Aboubacar Sidiki Camara dans les liens de culpabilité des faits mis à sa charge. Et, pour la répression, nous demandons qu’il vous plaise de le condamner à un an d’emprisonnement. Au terme de cette période, monsieur Aboubacar Sidiki Camara va s’amender », a conclu la procureure Joséphine Loly Tinkiano.

C’est sur ces mots que le tribunal a prononcé sa décision. Il a déclaré Aboubabacar Sidiki Camara non coupable des faits d’outrage à agent. Quant aux délits de détention et consommation de chanvre indien, le tribunal lui a reconnu coupable et condamné à 3 mois de prison.

 Daouda Yansané