
Du berger à la bergère !
Des leaders politiques et activistes de la société civile réunis au sein du FNDC, décident d’intenter une action en justice contre Malick Sankhon, directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et cadre du parti au pouvoir. Ils reprochent à ce dernier d’engager d’avoir commis de « crimes contre le peuple de Guinée ».
L’information a été rendue publique ce mercredi, 11 mars 2020, en faveur d’une conférence de presse à Conakry.
Celui contre pèse aussi des accusations d’entretien d’une milice privée avait orienté une plainte contre Etienne Soropogui, un membre du Front National pour la Défense de la Constitution et président du mouvement Nos Valeurs Communes. Mais les opposants au troisième mandat se mobilisent aujourd’hui pour soutenir leur collègue ancien commissaire de la CENI.
« Aujourd’hui, permettez-moi de vous annoncer solennellement que les leaders politiques et sociaux que sont : monsieur Bah Oury, Thierno Saïdou Bayo, Etienne Soropogui, Dr Faya Lansana Millimouno, Dr Edouard Zoutomou, Jacques Gbonimy, Pépé Francis Haba, Daniel Kolié, Elie Kamano, Aboubacar Biro Soumah, Rafiou Sow… ont décidé d’intenter une poursuite judiciaire contre monsieur Malick Sankhon pour crimes contre le peuple de Guinée en violation des dispositions constitutionnelles et légales », a annoncé Pépé Francis Haba, président du parti UGDD, Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement.
Pour les requérants, l’actuel directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale a violé l’article 143 de la Constitution qui dispose que : « nul ne doit organiser des formations militaires, paramilitaires ou des milices privées, ni entretenir un groupe armé ».
En dehors de Malick Sankhon, les leaders du FNDC comptent également engager la responsabilité du directeur national des impôts Makhissa Camara d’après l’honorable Ousmane Gaoual Diallo, coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG : « l’absence de sanctions judiciaires contre Malick Sankhon a entraîné d’autres hauts fonctionnaires de l’Etat à lui emboîter le pas, à créer des milices privées et à chaque fois qu’ils estiment que leur territoire a été foulé par des opposants, ils se mettent en branle pour les attaquer. Il y a quelques semaines, j’étais à Fria. A Tormelin, à la rentrée du village, il y a eu une horde de jeunes qui sont sortis, armés de gourdins, de bâtons, et qui se sont attaqués à notre véhicule sous prétexte que je ne devais pas aller tenir un meeting à Fria. Dans les jours à venir, lui aussi sera visé par une plainte de ma part. Vous savez tous que je ne me laisse pas marcher dessus ».
Thierno Amadou Oury BALDE