Le procès  d’Aly Konaté alias “Alaye”, garde-corps  de l’ex ministre de la Fonction Public, Sékou Kourouma présentement au Secrétariat général du gouvernement, a démarré le 25 février devant le Tribunal de Première Instance de Mafanco.

Poursuivi pour vol à main armée et tentative d’assassinat sur la personne Sambaly Barry employé d’une station services de la place, Alaye policier de son état, a nié en bloc, les faits qui lui sont reprochés.

« Je quittais chez moi pour aller chez mon patron à Tombolia. La voiture que j’ai emprunté ma laissé au rond-point de Kissosso. J’étais arrêté entrain de chercher un autre véhicule. Du coup,  un monsieur est venu m’attraper. Jusqu’à présent je me demande ce que j’ai fait »,  a entamé le prévenu.

Poursuivant ses explications, il a reconnu qu’au moment de son arrestation il était en possession d’une arme. Ce qui est normal, à l’en croire. « Je reconnais que j’avais un pistolet avec moi. Comme d’habitude, je marche avec mon pistolet », s’est-il défendu.

Contrairement aux affirmations du prévenu, la partie civile a déclaré avoir reçu des menaces de sa part,  à l’aide de son arme. « Je travaille  à la  Station de Kissosso. Ce jour-là, j’ai récupéré de l’argent pour aller déposer dans le coffre. J’ai fait ça une fois.  Le deuxième tour, quand je suis rentré pour déposer l’argent, dès que j’ai ouvert la porte, je lui ai vu arrêter et il m’a poussé  à l’intérieur. Une fois à l’intérieur, il m’a demandé si c’est moi Elhadj? J’ai dit non il m’a dit que je mens, c’est moi Elhadj et qu’il est venu pour  tuer Elhadj. Je lui ai demandé pourquoi tu veux le tuer ? Il m’a dit que c’est une femme qui l’a commissionné pour tuer Elhadj mais comme je ne suis pas Elhadj, il m’a demandé de faire sortir de l’argent.  J’ai dit que je n’ai rien avec moi on a envoyé l’argent à la banque. Il m’a flingué le pistolet et mis son couteau sur mon cou. J’ai fait ouvrir le coffre mais il n’a pas vue de l’argent. Entre temps, un de nos apprentis est venu me demander quelque chose. Ce dernier a ouvert la porte il a vu notre position et  l’a refermé encore. C’est en ce moment qu’il a pris ces affaires pour s’enfuir et moi aussi j’ai crié au voleur et on l’a attrapé au carrefour de Kissosso », a expliqué Sambaly Barry très décontracté.

Convaincu de la culpabilité du prévenu, le procureur a demandé au tribunal de le retenir dans les liens de la prévention. Et, conformément aux dispositions des articles 8, 206, 378 et 381 du code pénal, de le condamner  à 5 ans de prison ferme.

Dans ses plaidoiries, l’avocat de la défense a demandé la relaxe du prévenu pour délit non constitué.

C’est sur ces mots que le tribunal a renvoyé l’affaire au 10 mars prochain pour rendre sa décision.

Mariam Conté