
Après examen du dossier, le tribunal de travail de Mafanco (Conakry 3) a rendu sa décision dans l’affaire de licenciement opposant les journalistes du groupe évasion à leur PDG, Moussa Traoré.
Pour faute de contrat écrit entre les deux parties, Il a débuté les journalistes constitués en partie civile.
Présent au tribunal, le Reporter d’Affiches Guinéennes a recueilli les propos des avocats des parties.
Me Thierno Souleymane Barry, avocat des journalistes a déclaré que le droit n’a pas été dit, tout en annonçant un appel contre cette décision : « Nous venons de suivre la décision du tribunal dans cette affaire. C’est comme David contre Goliath. Certains d’entre eux ont travaillé pendant cinq ans et d’autres huit ans pour Evasion Guinée et ils ont été licenciés. Comment on peut licencier quelqu’un qui n’est pas employé ? C’est du jamais vu. Donc, nous relevons appel sur le champ contre cette décision que nous trouvons injuste. Ces journalistes là ont œuvré pendant de longues années et ont été jetés comme des malpropres. Nous estimons que le droit n’a pas été rendu. Et nous irons jusqu’à la Cour Suprême s’il le faut pour défendre ces pauvres journalistes ».
De son côté, Me Salifou Béavogui, avocat de du PDG du groupe Evasion Guinée a estimé que le tribunal a rendu une bonne décision dans cette affaire : « le tribunal de travail de Mafanco vient de rendre sa décision dans le procès qui a opposé le groupe Evasion Guinée, représenté par monsieur Moussa Traoré à certains journalistes qui ont été déboutés. Je pense que c’est une bonne justice. C’est le droit qui a triomphé. Auparavant, j’avais privilégié le règlement à l’amiable pour ramener le tribunal à la souplesse. Mais j’ai compris que de l’autre côté, il n’y avait pas cette volonté. Ils étaient décidés à engager cette plainte croyant coûte que coûte à une victoire alors qu’en réalité la loi ne militait pas en leur faveur. C’est le droit de l’avocat des journalistes d’interjeter appel et ce qui est sûr, il nous trouvera à la Cour d’Appel », a-t-il conclu.
Il faut noter que cette affaire tire son origine du licenciement des journalistes au groupe évasion il y a quelques mois.
Daouda Yansané