Aboubacar Soumah et Abdoulaye Sow

La crise qui mine le secteur de l’éducation est loin de connaitre son épilogue. Pour preuve, d’autres centrales syndicales ont décidé d’apporter leur soutien au SLECG d’Aboubacar Soumah pour gagner le combat.

Dans une déclaration dont le reporter d’Affiches guinéennes détient copie, ces centrales ont pris à témoin l’opinion nationale et internationale sur les graves et récurrentes violation du droit syndical en Guinée.

«​ Les centrales syndicales nationales guinéennes USTG, ONSLG, UGTG, COSATREG, CGTG, CGSL, UDTG, SIFOG, UNTG, CGFOG, CONASYG, réunies au siège de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée(USTG), Prennent à témoin, l’opinion nationale et internationale​sur les graves et récurrentes violations de la liberté syndicale et le droit inaliénable à la négociation et à la protection régis par les conventions 87, 98,​ 151 et 154 de l’OIT​ ».

Dans cette même déclaration, ces centrales précitées ont condamné le comportement du gouvernement dans la gestion du dialogue social. «​ Dénoncent et condamnent​ l’attitude​ de déstabilisatrice du gouvernement dans la gestion du dialogue social et la justice sociale​ ;

Prévient et exigent des négociations avec les signataires du protocole du 10 janvier 2019​ ;

Condamnent l’attitude​ irresponsables des autorités de l’éducation dans la gestion de la crise au sein du système éducatif guinéen matérialisée par les propos désobligeants tenus par le Ministre de MENA à Boké​ ;

Rappellent que toute prime quelque soit sa valeur​ ; reste temporaire, facultative et ne constitue qu’un accessoire de salaire et non une valorisation du salaire indiciaire​ ;​ »

Eu égard aux points sus mentionnés, lit-on dans cette déclaration, les centrales syndicales nationales guinéennes, réunies ce jour 05 février 2020 au siège de l’USTG décident de ce qui suit​ :

«​ La reprise immédiate et sans conditions des négociations avec les signataires dudit protocole​ ;

Le maintien du mot d’ordre de grève sur toute l’étendue du territoire nationale en attendant un aboutissement heureux​ ;

L’arrêt immédiat du gel de salaire des enseignants pour fait de grève.

Faute de quoi, les centrales syndicales nationales guinéennes solidaires se réservent le droit d’user de tous les moyens légaux pour faire​ valoir le droit syndical, entre autres une grève générale​ et illimitée sur toute l’étendue du territoire national​ »

Daouda Yansané