
Abdourahmane Sanoh, Sekou Koundouno et leurs compagnons du FNDC étaient le mercredi 16 octobre au tribunal de première instance de Dixinn pour répondre aux graves accusations portées à leur encontre.
A l’entame du procès, Abdourahamane Sanoh et ses pairs ont nié tous les faits qui à leur reprocher, tout en ajoutant qu’ils ont été torturés dans les différentes cellules où ils ont été envoyés.
« On ne sait pas pourquoi ils nous ont kidnappé. Le samedi vers 10h 11h, c’était dans la cour de notre frère Abdourahamane Sanoh que ces hommes sont venus tous cagoulés, ils nous ont menotté pour nous conduire à la CMIS de Cameroun, après ils nous ont envoyé à la villa 26 sise à Kaloum, et à la Direction nationale de la police judicaire (DPG) pour notre première audience avant de nous présenter au procureur de la République », ont martelé les prévenus.
Après des débats houleux, le procureur de la République Sidy Souleymane Diaye a demandé de renvoyer le dossier au vendredi 18 octobre pour des plaidoiries et réquisitions. Cette demande a été rejetée par la défense.
« Cette décision du tribunal nous la comprenons pas. Parce que ce qui est étonnant, même celui pour lequel le procureur lui même avait demandé de la mise en liberté provisoire n’a pas été libéré
Et, en plus le procureur a opté pour la procédure de flagrant délit. Cette procédure signifie qu’en principe, une fois que les mis en cause ont été conduits devant le procureur, ils doivent être jugé immédiatement ou au plus tard le lendemain et aujourd’hui nous venons à l’audience, c’est le procureur lui même qui demande le renvoi parce qu’il n’est pas prêt à plaider, alors nous, nous sommes prêts. C’est lui qui a engagé cette procédure. Il est sensé être prêt et il est sensé être maitriser son dossier, c’est étonnant qu’il demande cette renvoi », a laissé entendre Me Mohamed Traoré.
Poursuivant, l’avocat indique que : « l’infraction qu’ils auraient reproché à nos clients se sont les faits de manœuvre et acte de nature a compromettre la sécurité public et a porté gravement atteinte a l’ordre publique. Nous constatons à l’issue de cette audience, qu’aujourd’hui en Guinée, lorsque vous appeler des citoyens à manifester de façon républicaine, pacifique, vous demandez aux entreprises de fermer pour ne peux pas être victimes de vandalisme, de violences et lorsque vous demandez à des citoyens de rester à la maison pour ne pas que les contres manifestants les agresses, vous commettez une atteinte grave à l’ordre public. C’est pour cette raison que nous sommes là pour démontrer à l’opinion nationale et internationale, nous n’allons pas laisser passer cette injustice. Il y a des avocats qui sont mobilisés et ils seront mobilisés jusqu’à la fin de toute cette procédure là, parce que force doit rester à la loi ».
Tous les procès du FNDC qui ont débuté ce mercredi ont été renvoyés le vendredi a-t-il dénoncé : << nous sommes fondés de croire que c’est une demande concertée entre les différents procureurs sur la bases d’instructions qu’ils ont reçues >>.
Mariama Conté