
Au tribunal de première instance de Mafanco, le jeudi 23 mai 2019, la dame M’Balou Touré (partie civile) et ses deux frères Mohamed Alkhaly Touré et Sékou Abdoulaye Touré (prévenus) ont défilé à la barre dans une affaire de coups et blessures volontaires.
Interrogés par le juge, les prévenus ont tous nié le délit de coups et blessures volontaires qui leur sont reprochés. Selon Sékou Abdoulaye Touré, toute cette histoire tourne autour d’un puits qui se trouve dans leur concession familiale. « C’est notre sœur M’Balou Touré qui m’a trouvé en train de nettoyer une porte pour mettre sur le puits de la concession. Elle m’a dit que l’endroit l’appartient et qu’on n’a pas le droit d’y travailler. Elle a poussé la porte par la force et j’ai même été blessé sur le doigt. Et comme c’est son habitude, elle est allée tomber à terre pour dire qu’on l’a blessé. Je n’ai rien fait. Au contraire c’est elle qui m’a blessé », s’est défendu le prévenu.
Comme son frère, Alkhaly Abdoulaye Touré a soutenu qu’il n’a jamais porté main sur la victime. Mais, il a reconnu avoir bloqué la dame pour éviter qu’elle cause dommage à l’un d’eux.
Dans ses réquisitions, le procureur a balayé d’un revers de la main les explications données par les prévenus. Selon lui, ils ont prémédité l’acte avant de l’accomplir. C’est pourquoi, il a demandé au tribunal de retenir les prévenus dans les liens de la prévention du délit de coups et blessures volontaires.
Pour la répression, il a sollicité la condamnation d’un an de prison ferme pour chacun des prévenus et le paiement d’une amende de cinq cent mille francs guinéens.
Félicitant le procureur pour sa réquisition, l’avocat de la partie civile a demandé au tribunal de condamner les prévenus au paiement de cinq millions de francs guinéens pour tous préjudices confondus.
C’est sur ces mots que le président a décerné un mandat de dépôt contre les prévenus avant de renvoyer l’affaire à huitaine pour rendre sa décision.
Daouda Yansané