Retenus dans les liens de la culpabilité des faits d’attroupement illégal et d’atteinte au droit de manifester pour avoir organisé une manifestation pacifique non autorisée contre un troisième mandat le samedi, 04 mai 2019 à l’occasion d’une visite du président de la République à Kindia, les 7 membres du Front National pour la Défense de la Constitution seront entendu par une nouvelle juridiction. Cela fait suite, de l’appel relevé par le parquet général et les avocats de la défense.
Désormais, le procès ayant conduit à la condamnation à trois mois de prison ferme et au payement d’une amende de 500 mille francs guinéens des opposants au 3ème mandat sera repris par la Cour d’appel de Conakry où le dossier a été transféré.
Selon Sékou Keita, conseiller en communication du ministère de la justice, garde des sceaux, son département a pris ses responsabilités en donnant des instructions au parquet général: « Après le verdict du tribunal de première instance de Kindia, le cabinet du ministère de la Justice à travers le Ministre d’Etat, Me Cheick Sako a demandé automatiquement au parquet général de relever appel et ce dernier a instruit immédiatement le parquet de Kindia de relever appel contre la décision condamnant les sept personnes du FNDC et en ce moment-même, le dossier est transmis à la cour d’appel de Conakry pour un second examen de l’affaire ».

De son côté, Maître Salifou Béavogui, l’avocat de la défense, se réjouit de cette décision en demandant aussitôt la libération de ses clients : « je me réjouis vraiment de leur transfèrement, de la transmission du dossier, et je souhaite qu’ils soient immédiatement libérés. Dès lors que Kindia a fini de prendre sa décision, donc pour abréger leur souffrance et permettre leur libération rapide, il faut que le dossier soit transmis rapidement à qui de droit. C’est une fois encore le droit qui gagne».
Thierno Amadou Oury BALDE