Le nouveau bureau de l’Association Guinéenne des Editeurs de Presse Indépendants (AGEPI),  a été présenté mardi 16 avril 2019 à la présidente de la Haute Autorité de la Communication (HAC).

Le nouveau président de l’AGEPI, Alpha Abdoulaye Diallo et les membres du bureau exécutif de l’association étaient venus se présenter physiquement à Martine Condé et aux autres commissaires de l’institution.

D’entrée de jeu, il a décliné ses préoccupations : « Nous sommes aujourd’hui face à un défi qui est celui de rassembler tout le monde autour de l’essentiel et rehausser l’image de marque de l’AGEPI qui est la mère des associations corporatives de la presse privée dans ce pays. Cela dit, l’AGEPI sous notre mandat devra retrouver toute sa place qu’elle mérite dans l’espace médiatique guinéen. Et dans ce cadre-là, nous avons tendu une main fraternelle aux membres de l’ancienne équipe afin qu’ensemble nous puissions mettre de côté les Ego, les intérêts personnels, pour continuer ensemble à relever le défi que nous connaissons tous. Avec le tout numérique, l’édition des journaux a pris un recul, le revenu également des éditeurs est en perpétuel baisse ».

Pour sa part, Martine Condé a tout d’abord fustigé l’attitude de ce nouveau bureau qui, dit-elle, avait dépêché un huissier de justice vers son institution. La présidente de la HAC a ensuite dénoncé le bruit qu’il y a eu autour de la présidence de l’AGEPI.

Ensuite, la présidente de l’institution régulatrice des médias en Guinée a touché les maux qui gangrènent la presse écrite :« les professionnels de la presse écrite ne sont pas sérieux. Nous prenons acte après avoir reçu un dossier en bonne et due forme. Nous n’avons pas à juger de ce qui se passe chez vous. Parmi vous il y a beaucoup de brebis galeuses.  Il faut qu’on soit sérieux et qu’on arrête d’avoir des entreprises de presse fictives, des entreprises de presse écrite sous les manguiers. Il y a beaucoup de Mamaya chez vous ».

De passage Martine Condé a déploré le fait que des journalistes se font trimbaler en justice entre eux.  Elle fonde espoir que ce nouveau bureau va changer l’image de l’AGEPI. « Soyez maintenant plus matures, plus responsables et essayez de transcender et de mettre de l’ordre. Essayez d’éteindre le feu et d’interpréter positivement les textes. Arrêtez cette histoire de plainte à la justice et si ce n’est pas fait, ne revenez plus chez nous ici parce que nous n’allons pas vous recevoir », a affirmé la présidente de la Haute Autorité de la Communication.

Mamourou Sonomou