En Guinée, c’est un secret de polichinelle. A l’approche du mois saint de Ramadan, les mariages se suivent et se succèdent. Ce, aussi bien dans la capitale Conakry que dans le pays profond.

Pour avoir le cœur net sur les chiffres et l’ambiance de cette pléthore dans certains services des états civils, le Reporter  d’Affiches Guineennes a fait le tour de trois communes de Conakry cette semaine.

Dans la commune de Matoto, la plus grande du pays, le registre des services de l’état civil avaient enregistré plus de 100 mariages, rien que pour le week-end écoulé.
Conséquence, les cérémonies qui ont lieu généralement dans la soirée ont dérogé à la règle. La célébration a commencé à 9 h du matin et s’est poursuivie jusque tard dans la nuit. La règle était simple : premier arrivé premier servi, et c’est tout. Il fallait aussi chercher des gens musclés pour avoir prendre les mariés dans les deux mains pour l’amener devant l’officier de l’état civil.

Dans la commune de RATOMA, il y avait 87 mariages. Là également comme ce fut pour le cas de Matoto, la sainte pagaille et les embouteillages monstres étaient la règle.
Dans la commune de Kaloum, ce n’était pas également du tout repos pour les services de l’état civil. Il y avait 30 mariages au compteur de la mairie dirigée par Aminata Touré, la fille de l’ancien président  Ahmed Sékou Touré.

Outre des les embouteillages monstres et autres désagréments causés aux usagers de la route et citoyens, une question se pose : pourquoi les guinéens aiment-ils se marier à l’approche du mois de Ramadan ?

En attendant d’avoir des réponses claires à cette question, de l’avis de nombreux observateurs, les mariages célébrés à la veille du mois saint de Ramadan ne tiennent qu’au fil d’un mois. Autrement, juste après le Ramadan, ce sont des problèmes dans les couples au point que nombreux finissent par divorcer.

Alors question : est-il bien de se marier à l’approche du mois de Ramadan ?

Daouda Yansané