Justice

Cette troisième audience sur l’affaire dite assassinat du prédicateur saoudien, Abdoul Aziz Touwaydjiri le  16 janvier 2018 dans la localité de Kantédou-Balandou relevant de Mandiana,  a connu sa dernière phase au tribunal de première Instance de Kankan où le dossier est pendant.

Après la comparution de la parie civile selon nos confrères  basés sur la localité, l’on est passé aux plaidoiries et réquisition le mardi, 12 mars 2019.

Dans ses réquisitions, le Ministère Public a demandé la réclusion criminelle à perpétuité contre les 12 accusés, dont 6 sont en fuite.

«  Qu’il plaise au tribunal de retenir les prévenus dans les liens de la culpabilité en les condamnant à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 30 ans, tout en les envoyant à la prison civile de Kindia », a requis le procureur de la république.

Pour ses moyens de défense,  l’un des principaux accusés notamment Moussa Kanté, présenté comme le cerveau de ce dossier, a nié son implication dans cet assassinat.

Mais d’après la partie civile, les déclarations de Moussa Kanté ne corroborent guère car dit-il, l’accusé a donné de multiples versions à la gendarmerie, devant le juge d’instruction et devant le tribunal.

C’est ainsi qu’ il va solliciter la condamnation des accusés au payement d’un milliard de francs guinéens pour assurer les soins de santé de Flany Mory Traoré, grièvement blessé le jour de l’assassinat du Saoudien.

De même, l’avocat a demandé le payement d’un franc symbolique à la famille d’Abdoul Aziz Touwaydjiri et la destruction des fusils de chasse que détiennent les chasseurs traditionnels (poursuivis dans cette affaire).

De son côté, la défense a d’abord déploré la non-comparution des autres accusés tout en pointant du doigt accusateur sur l’incapacité du ministère public de diligenter son action pour les  mettre aux arrêts. C’est pourquoi, il a plaidé non coupable pour Moussa Kanté qui, selon lui, a eu le courage de se livrer aux autorités.

Finalement, le tribunal a renvoyé le dossier au 1er avril 2019 pour le délibéré.

Thierno Amadou Oury BALDE