Saisir la justice pour faire annuler l’élection de Mamadouba Toss Camara à la tête de mairie de Matoto, c’est qu’annonce Kalémodou Yansané, candidat de l’UFDG qui se réclame toujours maire de la dite commune urbaine en vertu de son élection « contestée » du 15 décembre dernier.

Alors que son parti a décidé de boycotter la reprise de l’élection relative à la victoire du parti au pouvoir, ce jeudi, 07 février 2019, Kalémodou Yansané parle de violation de la règle de droit.

 « Nous n’avons pas été au vote d’aujourd’hui parce nous avons demandé au ministre de nous dire quel est l’objet de la réunion d’aujourd’hui, il a répliqué pour dire que l’objet de la réunion d’aujourd’hui c’est l’élection du maire. Nous, nous avons dit que le maire de Matoto a été déjà élu devant la presse (…) Deuxième chose, la loi prévoit que le vote soit convoqué par arrêté du ministre, mais c’est le secrétaire général qui a pris note pour convoquer les conseillers. Nous ne pouvons pas les suivre dans ça », a-t-indiqué.

Dans ses explications, le candidat de l’UFDG précise que : « Nos lois ne sont pas faites pour s’amuser avec, ce n’est pas un mouchoir avec lequel on s’essuie. Et vous avez constaté que toute la presse qui a témoigné, le 15 décembre 2018 que j’ai été élu, n’a pas été autorisée à être dans la salle. À partir de là, ce n’est plus transparent. Qu’est-ce qu’on cache ? Et qu’est-ce qui s’est passé ? Les 14 élus de l’UFDG ne sont pas venus, celui du PEDN n’était pas là, celui du RPR est à Kamsar, il y a un qui est décédé, le deuxième du PUP n’est pas venu. Il y a d’autres partis qui n’étaient pas conviés, je ne citerai pas leurs noms ici, et il y a même des élus du RPG Arc-en-ciel qui n’étaient pas conviés ».

Dans la salle a-t-il poursuivi, « il n’y avait plus de 15 personnes physiquement présentes. Est-ce que c’est ce que nous voulons pour la Guinée ? ».

« Donc pour moi, cette élection ne compte pas. Je ne sais pas pour vous si sa compte, vous ne pourrez pas témoigner, c’est une élection publique et on empêche la presse de rentrer dans la salle. On ira au tribunal de Mafanco, et si on n’a pas gain de cause, on va saisir la Cour suprême pour illégalité de droit », a renchéri  Kalémodou Yansané.

Thierno Amadou Oury BALDE