SIDYA TOURE

Quelques heures après sa démission au poste de haut représentant du chef de l’Etat, Sidya Touré a animé une conférence de presse ce mercredi 12 décembre 2018 à la maison des journalistes de Guinée.

Pour justifier sa démission, le patron de l’UFR a dit que c’est dans l’optique d’apporter son expertise à la gestion de la chose publique dans son pays qu’il a accepté le poste de haut représentant du chef de l’Etat. « On m’a demandé à l’époque beaucoup de choses, j’ai accepté un poste à titre personnel qui consistait par ma connaissance avec le chef de l’Etat depuis 38 ans maintenant, que je puisse m’impliquer dans le programme du gouvernement pour permettre à ce qu’on aboutit à des solutions acceptables. Je les fais avec toutes les bonnes intentions. Si je me suis trompé ça c’est mon affaire », a-t-il expliqué.

Contrairement à ce que les gens racontent, Sidya Touré dit n’avoir reçu un franc comme rémunération depuis sa nomination à ce poste. « Et comme je ne voulais pas être critiqué sur la question de rémunération et autres, j’ai bien pris soins de dire que je ne souhaitais pas être rémunéré et je ne voulais pas du tout. Meme mes agents qui travaillaient avec moi comme mon directeur de cabinet et autres, j’avais demandé à ce qu’ils soient payer, quand on m’a dit que l’argent devait passer par mon compte, j’avais dit non. J’ai dit vous les appeler et les payer comme les autres et je ne gère pas ce genre de problème », a-t-il démenti.

Parlant de la paralysie de l’administration guinéenne, il a dit : « J’ai fais un constat que les choses n’avancent pas. Il y’a  un paradigme qu’il faut régler. Il faut qu’on revienne à l’économie agricole. Agriculture, élevage, pêche qui touche plus de 75% de la population. Ce ne sont pas des belles phrases  ou des propos politiques qui se tiennent à Conakry qui va avancer ce pays. Puisque j’ai compris que je ne suis pas écouté, Je me suis rendu compte que cela n’aboutissent pas c’est la raison de ma démission. L’administration guinéenne n’existe pas. Elle est complètement déstructurée. On ne peut plus comme on le faisait dans les années 96 et 99 prendre un dossier à la base et remonté au sommet, jusqu’au conseil des ministres ».

Daouda Yansané