Le collectif des ONG pour des textes respectueux des droits humains a tenu une conférence de presse ce mardi 6 novembre 2018 à Conakry, pour interpeller les députés à l’hémicycle d’aborder au cours de la session budgétaire en cours, la loi portant sur le code civile et celle de la protection des défenseurs des droits humains.

Après moult actions pour que la loi portant sur le code civil soit étudiée, les membres de ce collectif se disent inquiets du retard accusé, alors que ce dossier se trouve à l’assemblée nationale depuis 2016. Ils invitent à cet effet, les élus du peuple au strict respect des dates indiquées au chronogramme adopté en plénière le 01er Novembre « Le premier chronogramme de la session en cours a indiqué son passage au 22 décembre 2018, à moins de deux semaines de la clôture de cette session, alors qu’aucun autre texte n’est à ce jour soumis à la commission des lois et qu’un retard pourrait occasionner un non-lieu » annonce Mme Souaré Fatou Hann Présidente de WAFRICA.

Dans ce code civil, plusieurs articles touchent l’aspect discriminatoire à l’égard de la femme en matière de droit de la famille. Cependant, à cause de la question liée à la polygamie, le code civil est dans les oubliettes « il y’a plusieurs points dans le nouveau code civil, mais à cause de la question sensible liée à la polygamie, ce code tarde à être pris en compte à l’assemblée, pourtant il y’a la question d’héritage, de garde d’enfants, question de nationalité, de déclaration des naissances, choix du domicile conjugal, l’autorité parentale de la garde partagée de l’enfant… », précise-t-elle.

Outre le code civil, une autre loi est dans le viseur du collectif afin qu’elle soit débattue à l’hémicycle. Il s’agit cette fois-ci de la loi portant protection et promotion des défenseurs des droits humains. Cette loi permettra après adoption, de se doter d’une liberté d’expression et de protection des journalistes et des défenseurs des droits de l’Homme.

Mamourou Sonomou

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