Mariama Camara

Condamnés pour corruption le 29 juin 2018 par une juridiction Belge, les administrateurs du Groupe Socfin ont décidé d’interjeter appel.

D’après eux, les faits qui leurs sont reprochés sont fondés sur une compréhension erronée des conventions conclues avec la société cocontractante de droit guinéen.

Alors que le jugement du tribunal correctionnel annonçant la condamnation de l’actuelle ministre de l’Agriculture, madame Mariama Camara à 20 mois de prison avec sursis et 12.000 euros d’amende et à la confiscation de 300.000 euros reconnait que la principale mise en cause a agit « en sa qualité de fonctionnaire publique pour solliciter auprès du groupe Socfin une rémunération », les responsables du groupe soutiennent une position contraire.

Même s’il a été indiqué que l’arrangement prévoyait que Mariama Camara perçoive 6% du prix de vente du caoutchouc, versé sur ses comptes via une société écran dans les îles anglo-normandes, les administrateurs des sociétés intégrées au Groupe Socfin condamnés par le tribunal correctionnel de Bruxelles, ne veulent pas baisser les bras.

Dans un communiqué datant du 10 juillet dernier, « le Groupe Socfin, et ses administrateurs contestent formellement et avec force, les griefs de corruption formulés à leur encontre ».

Les charges retenues contre les accusés, « s’inscrivent totalement à l’opposé de la philosophie de gestion et des règles de conduite que s’imposent le Groupe et ses administrateurs », a mentionné les responsables du Groupe Socfin.

D’après leur communiqué, « les administrateurs concernés ont pris décision d’interjeter appel de la décision rendue le 29 juin 2018. Parce qu’ils considèrent qu’il est essentiel de faire prévaloir la vérité des conventions, et qu’il ne peut être admis de laisser croire qu’il n’en serait pas ainsi ».

A rappeler que les faits articulés contre la ministre Mariama Camara remontent courant  2000 lorsqu’elle était à la tête de la Soguipah, une entreprise publique  de production de l’huile de palme et du caoutchouc qu’elle a présidée  avant d’intégrer l’équipe gouvernement le 27 décembre dernier.

 

Thierno Amadou Oury BALDE