Les responsables du PEDN

Dans un communiqué publié le mercredi 11 juillet 2018, le ministre du budget a apporté un démenti aux rumeurs faisant état de l’augmentation de taxes des denrées de première nécessité.

Dévoilant certaines mesures d’accompagnement prises par le gouvernement, le nouveau chef du département a indiqué dans son communiqué que « tous les produits de première nécessité (riz, farine, pain, huile alimentaire, poisson, le gaz domestique, les fournitures scolaires, les médicaments) sont exonérées de la TVA, conformément aux dispositions du code général des impôts ».

Communiqué du Ministre du budget sur les taxe (tva) relatif aux denrées de première nécessité

A lorsque la hausse du prix des produits pétroliers provoque un tollé depuis plus d’une semaine en Guinée,  l’opposition se demande comment la nouvelle équipe gouvernementale pourra-t-il atténuer la souffrance des populations avec une mesure d’exonération de la TVA sur les  produits de grande consommation.

Interrogé sur le sujet, Le PEDN, Parti de l’Espoir pour le Développement National dénonce ce qu’il qualifie de punition du peuple à la place des coupables. Son Chargé de la communication François Bourouno affirme que : « le contenu de ce communiqué ne résoudra pas le problème en cours de revendication. Le carburant demeure un produit carrefour, car son prix détermine les prix des autres produits. Notons tous  que le prix du carburant a augmenté de 25% et la TVA c’est 18%. Rien ne saurait justifier la logique compensatoire ».

 « Il ressort l’incohérence des arguments du gouvernement face à la décision d’augmenter 25% du prix du carburant. Le gouvernement dit que le FMI leur demande d’abandonner toute subvention exhortante liée à la consommation. Alors pourquoi supprimer la TVA sur les denrées les plus consommées? Pourtant c’est l’équivalent d’une subvention. Le gouvernement Guinéen veut punir le peuple à la place des vrais coupables. C’est inacceptable, le peuple de Guinée doit refuser une telle posture », a expliqué dans les médias Faya François BOUROUNO.

Pour ce proche de Lansana Kouyaté, l’exonération fiscale de certains produits serait une mesure qui ne peut garantir une compensation du quotidien du guinéen avec l’augmentation du prix du carburant, mais une paralysie de l’économie :   « La Guinée n’a pas de mécanisme de coordination des prix. La banque centrale est impuissante en Guinée. Alors même si on exonère les prix à la consommation, le maintien du prix du carburant à 10 000 affectera négativement le pouvoir d’achat des Guinéens ».

Thierno Amadou Oury BALDE