Mamadou Mansaré

L’augmentation du prix du carburant à la pompe anime toujours l’actualité guinéenne. Des acteurs de la société civile ont organisé une marche pacifique le mardi 10 juillet 2018, pour pousser le  gouvernement à ramener le prix du litre à 8000 francs guinéens.

Du côté des syndicats qui militent aussi pour la diminution du prix du carburant, ils ont haussé le ton pour demander des comptes au gouvernement  par  rapport à la gestion des ressources naturelles, notamment  l’or, diamant, bauxite, ressources halieutiques et forestières, excusez du peu, la liste est longue.

Fâché par  cette attitude du gouvernement, Mamadou  Mansaré, le porte-parole des syndicats a dit : « des bandits et de voleurs à cols blancs  n’ont pas la pitié pour la population. Ils gèrent à leur gré sans penser aux difficultés des populations. Où vont les recettes de nos ressources naturelles ? A quoi cela va servir ?» .

«Le Fonds monétaire international (FMI) avait demandé une augmentation de 950 GNF sur le prix du litre dès le 1er juillet 2018. C’est ça la vérité, puisque nous avons le document. Normalement, le litre devait se vendre à 8 950FG. Mais le gouvernement nous dit qu’au moment où ils faisaient cette projection, le prix du baril était à tel montant. Est-ce qu’ils veulent nous faire comprendre que les experts du FMI ne font pas de calcul de projection d’une ou deux années ? Donc l’argumentaire-là ne tient pas », a-t-il expliqué.

Le mouvement syndicat, en conférence de presse, a menacé d’opter pour la politique de la chaise vide aux négociations.

« Depuis que nous avons commencé à négocier, on est en train de tourner en rond. Le gouvernement campe sur sa position.  Il souhaite que nous discussions de meurettes », fustige l’adjoint au secrétaire général de la CNTG.

Par la Suite,  l’adjoint du secrétaire général de la CNTG Mamady Mansaré évoque : « Tout ce que nous avons eu comme acquis depuis 2010 est tombé à l’eau malgré nos sacrifices après avoir serré la ceinture pour atteindre le PPTE et achever le programme avec le FMI » .

Daouda Yansané et Mamourou Sonomou